Vivre, étudier et travailler en français, c’est cool!

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Publié 30/04/2013 par Guillaume Garcia

Près de 200 jeunes des écoles secondaires de la région de Toronto avaient rendez-vous jeudi dernier dans les locaux du Collège universitaire Glendon pour un Forum local organisé par Le français pour l’avenir. Au cours de la journée, ils ont assisté à plusieurs ateliers donnés en français par des représentants de la communauté francophone de Toronto qui leur ont parlé de la chance de pouvoir étudier, vivre et travailler en français.

Sophie Gravel, agente de liaison au Collège universitaire Glendon a coordonné l’organisation du Forum local de Toronto, qui a lieu une fois par an. «On contacte les écoles et on leur dit de venir en grand nombre. Cette année, près de 20 écoles ont répondu présent, des écoles d’immersion, francophones et de français enrichi. On veut leur montrer les possibilités du français au-delà de l’école. Leur dire ‘Voici les bénéfices de continuer à vivre en français’», explique-t-elle.

Pier-Nadège Jutra, du Français pour l’avenir insiste sur le fait que les forums contribuent à promouvoir le bilinguisme après le secondaire. «On leur dit ‘Si vous arrêtez maintenant, vous aurez 18 ans en français toute votre vie’. On veut leur montrer que le français ça ouvre des portes et on choisit les ateliers en fonction des intérêts des jeunes.»

Plusieurs ateliers portaient sur les métiers de culture, comme les médias, le théâtre, la chanson et ont attiré de nombreux jeunes, qui associent beaucoup le français à leur vie culturelle.

Plus de médias en français

L’atelier médias était donné par Guillaume Touzel-Bond de CHOQ-FM et Félix Hallée-Théoret de l’émission BRBR sur la chaîne TFO.

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Les jeunes leur ont posé des questions sur leur langue maternelle, leurs défis et aussi sur les études à poursuivre pour devenir journaliste.

Les jeunes ont ainsi pu découvrir un peu mieux le monde des médias, et surtout le défi permanent d’intéresser les Ontariens à suivre l’actualité dans des médias francophones.

Les deux animateurs ont eu à coeur de donner la piqûre journalistique qu’eux-mêmes ont reçue à leur adolescence.

Akinyélé, du Collège Français était présent à l’atelier. «La radio et la télévision sont des domaines qui m’intéressent et je voulais l’informer. Ça m’a permis de confirmer ce que je savais déjà sur la vie quotidienne d’un journaliste, comment il travaille», a-t-il dit à la fin de la présentation.

De son côté, Kathleen, en école d’immersion à Bishop Alley voulait en savoir un peu plus sur le côté francophone des médias.

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«La télévision, ça m’intéresse, mais j’ai surtout beaucoup aimé leurs histoires personnelles, de voir comment ils en sont arrivés là et comment ils ont appris l’anglais. Et c’est bien aussi de voir qu’il n’y a pas que Radio-Canada en français à Toronto! Moi je vais probablement me diriger vers les sciences dans tous les cas!», a-t-elle lancé en souriant.

Continuer en français

Les deux responsables de l’atelier ont aussi permis à Mitchell, élève-ambassadeur du Français pour l’avenir d’en connaître un peu plus sur les médias francophones.

«Je m’intéresse à la radio et la télévision en français et je voudrais voir plus de chaînes et plus de stations de radios. Je vais aller à l’université en Génie et science, mais j’aimerai continuer à travailler en français. Je suis souvent obligé de chercher sur Internet des vidéos de chaînes d’Europe, ou d’Afrique pour écouter les reportages en français.

Lyndon, de l’école Senator O’Connor, le dernier élève rencontré lors de ce forum local, a quant à lui suivi l’atelier de théâtre, il veut se diriger vers l’enseignement et le théâtre. «J’ai voulu explorer le côté interactif du théâtre en français, car j’aimerai travailler là-dedans, ça serait fantastique. Je voudrais garder le français dans mon emploi et aussi à l’université. Ça change de l’anglais de faire du théâtre dans une autre langue.

Prix de la présidente 2013

Par ailleurs, le 23 avril dernier, M. Michael Tims, président de la firme d’investissement Peters & Co., ainsi que sa femme Mme Renae Tims, recevaient le Prix de la présidente du Français pour l’avenir.

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Le Prix leur a été présenté en reconnaissance du soutien continu dont ils font preuve depuis plus d’une décennie pour la promotion et le développement du bilinguisme officiel auprès de la jeunesse canadienne. Depuis l’an 2000, grâce à leurs généreuses contributions, M. et Mme Tims ont permis à des milliers d’élèves de la région de Calgary de participer au Forum local de Calgary du Français pour l’avenir.

Les provinces de l’Ouest étant témoins d’une croissance accrue des programmes d’immersion en français, M. et Mme Tims ont très tôt reconnu le besoin d’éveiller auprès des élèves l’importance de conserver les compétences langagières qu’ils auront acquises à l’école et de continuer à donner une place au français dans leur cheminement postsecondaire.

M. Tims était présent pour accepter le Prix de la présidente en son nom et celui de sa femme lors du Forum local de Calgary, qui acceuillait cette année plus de 200 élèves.

« Renae et moi sommes simplement très heureux de donner un coup de main à l’organisme Le français pour l’avenir, » remarquait M. Tims lors de son allocution avant de donner quelques conseils au jeunes participants.

« À mon avis, vous avez tous et toutes accomplis quelque chose d’extraordinaire : la capacité de parler une autre langue, et la connaissance d’une autre culture,» continua-t-il. « Mais il faut trouver un moyen. Un moyen de continuer à parler et à utiliser votre français, et de garder le don important que vous acquis ou reçu maintenant. Il faut tout simplement trouver un moyen de garder ce que vous avez accomplis.»

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Fondé en 1997 par John Ralston Saul, Le français pour l’avenir est un organisme national qui vise à promouvoir les avantages du bilinguisme officiel, via l’acquisition du français, auprès des élèves du secondaire.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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