Quatre membres de l’OULIPO («Ouvroir de littérature potentielle», un mouvement intellectuel français), le président Paul Fournel, Michèle Audin, Ian Monk et Hervé Le Tellier, sont passés par l’Université de Toronto, mercredi soir dernier, pour jongler avec les mots devant une soixantaine de personnes.
L’événement était organisé par Anne Forrest-Wilson en guise de préparation aux 24 heures du roman, un événement au cours duquel 24 auteurs francophones, dont les Franco-Torontois Mireille Messier et Daniel Soha, écriront ensemble un roman sur Samuel de Champlain dans le train Halifax-Toronto l’automne prochain.
Les Oulipiens sont des poètes, des écrivains et des mathématiciens qui se donnent des contraintes pour écrire des textes. Exemple: le fameux roman La Disparition de Georges Perec où on ne trouve pas une seule fois la lettre e, pourtant la plus fréquente en français.
On a d’ailleurs lu des extraits de La Disparition mercredi soir, en demandant aux participants qui ne connaissaient pas l’ouvrage de deviner qu’elle en était la particularité.
L’OULIPO a 40 membres en France («dont 20 excusés pour cause de décès», indique Mme Forrest-Wilson) et quelques-uns aux États-Unis et en Amérique latine; aucun au Canada.