Après l’interdiction en France du port des symboles religieux dans la fonction publique et à l’école, voilà que le Parlement pourrait bientôt recommander l’interdiction, dans tous les lieux publics, du vêtement associé à l’islam le plus arriéré, le voile intégral des femmes.
J’écris au conditionnel mais c’est une certitude: après délibérations où toutes les opinions seront dûment entendues, les députés voteront et le gouvernement entérinera rapidement l’interdiction sur tout le territoire français de la burqa et du niqab.
Le président Nicolas Sarkozy, ultime arbitre des aspirations contradictoires sur le respect des libertés individuelles, l’égalité des hommes et des femmes, la laïcité de la République, la paix sociale en France et les bonnes relations internationales, s’est prononcé sans équivoques lundi: le voile intégral «ne sera pas le bienvenu» en France; «ce n’est pas un signe religieux mais bien un signe d’asservissement, d’abaissement de la femme»; et le Parlement, qui a souhaité se saisir de la question, peut procéder.
Une soixantaine de députés de gauche et de droite s’étaient associés pour demander la création d’une sorte de commission Bouchard-Taylor à la puissance mille sur l’opportunité d’interdire la burqa et le niqab. La ministre des Droits de l’Homme (et ici, plus que jamais, de la Femme) s’est dite intéressée par l’idée, tandis que son collègue de l’Immigration s’est inquiété de stigmatiser tous les musulmans (ils sont cinq millions en France).
Mais, grâce au président Sarkozy, ce n’est déjà plus à un débat historique, c’est à un tournant historique pour tout l’Occident, salutaire selon les uns, périlleux selon les autres, que nous conviera la France en menant cette démarche jusqu’au bout.