Aux États-Unis, pays qui est responsable du quart du PIB mondial, la destruction de 263 000 postes d’emploi au mois de septembre, bien plus importante que celle prévue, 175 000, a fait passer leur taux de chômage à 9,8 %.
Chose encore plus surprenante, cette suppression inattendue des emplois s’est accompagnée d’une reprise économique au troisième trimestre de cette année, après quatre trimestres consécutifs de croissance négative qui ont suivi la crise financière de 2008.
Ce décalage est considéré comme normal par plusieurs économistes qui pensent que les mesures d’incitation et d’aide économique prises par le gouvernement d’Obama, un programme de 787 milliards $, n’ont pas encore pleinement fait sentir leurs effets et que les entreprises, préoccupées par l’assainissement de leur rentabilité financière, notamment par la compression de la masse salariale, sont encore trop incertaines quant à la solidité de la reprise économique pour augmenter leurs effectifs.
15 millions d’emploi
En vérité, la relation entre l’emploi et la reprise est plus complexe. Pour comprendre cette relation, il faut d’abord se rappeler l’impact de cette crise, considérée comme la plus grave depuis la Grande Dépression de 1929, sur le marché de l’emploi.
Selon l’OCDE, entre le mois de décembre 2007 et le mois de juin 2009, 15 millions emplois ont disparu dans les pays développés.