Une simple étude des statistiques et prévisions publiées par la Banque mondiale et le FMI permet de conclure que le paysage économique mondial est en voie de changer rapidement. Si l’effondrement du mur de Berlin en 1989, en mettant fin à la guerre froide et au monde bipolaire hérité de la Seconde guerre mondiale, a consacré le rôle des États-Unis d’Amérique comme seule superpuissance économique et militaire, on assiste depuis environ une décennie à l’émergence de nouveaux pôles économiques qui s’affirment de plus en plus sur la scène internationale.
Il y a d’abord et incontestablement la Chine qui avec son progrès économique fulgurant ne manquera pas de marquer ce siècle, comme le firent en leur temps les pays de l’Europe occidentale, les États-Unis et le Japon au cours des deux siècles précédents.
On estime que la Chine, dont le PIB presque à égalité avec celui du Japon en 2008, a d’ores et déjà remplacé ce dernier comme deuxième puissance économique dans le monde. Entre 2025 et 2030, le PIB chinois dépassera le PIB américain et 20 ans plus tard, en 2050, il en sera presque le double. Par ailleurs, la Chine a détrôné l’Allemagne en 2009 comme première exportatrice mondiale.
L’Inde aura en 2050 un PIB équivalent à celui des États-Unis. D’autres pays, tels que le Brésil, le Mexique ou la Russie, avec des taux de croissance exceptionnellement élevés, feront également reculer le poids économique relatif des pays occidentaux et du Japon.
Le G20, ce regroupement des pays avancés et des économies émergentes constitué en 1999, est une confirmation de la multiplication de pôles économiques et de centres de décision, dont les pays occidentaux traditionnels du G7 dominé par les États-Unis n’auront plus le monopole.