«On est prêt à participer à la création d’une université franco-ontarienne en offrant notre réseau de campus à travers la province», affirme le président du Collège Boréal, Pierre Riopel, en réaction à la demande officielle présentée mardi dernier à Queen’s Park par les dirigeants de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO) et de la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO).
Suite aux États généraux sur le postsecondaire en Ontario français, une consultation communautaire tenue dans plusieurs régions de la province de l’automne 2013 à l’automne 2014, les trois organismes ont demandé à la première ministre Kathleen Wynne de nommer, au cours de la prochaine session parlementaire, un Conseil des gouverneurs transitoire chargé d’assurer le démarrage d’une université franco-ontarienne d’ici 2018.
Cette nouvelle institution universitaire couvrirait l’ensemble du territoire ontarien, mais devrait entreprendre ses activités dans le Sud de la province (Toronto), là où l’écart entre la population francophone et l’accès aux programmes postsecondaires en français est le plus grand.
Le Collège Boréal, dont le campus principal est à Sudbury, a des locaux au 3e étage du 1 rue Yonge à Toronto, comme dans une dizaine d’autres villes. L’autre collège communautaire franco-ontarien, La Cité, a son campus principal à Ottawa, mais a déjà offert quelques cours à Toronto, au campus bilingue Glendon de l’Université York.
Glendon, dont environ le quart des 2200 étudiants sont francophones, est plus souvent pressenti pour devenir le pôle d’une université franco-ontarienne autonome. Son nouveau principal, Donald Ipperciel, s’est engagé à développer ses programmes en français, l’autre priorité (contradictoire?) identifiée par les États généraux.