L’an dernier, l’Université Ryerson commandait à un comité de profs, d’étudiants et d’experts extérieurs un rapport sur le «racisme» ambiant dans cette institution, suite à quelques incidents insignifiants.
Publié cet hiver, le rapport a conclu que certains étudiants de ce campus très multiculturel, situé dans la ville la plus multiculturelle au monde, sentent parfois qu’on les regarde de travers ou qu’on ne les prend pas au sérieux, en raison peut-être de leur ethnicité ou de leur religion ou d’autres caractéristiques personnelles.
De jeunes adultes qui ne sentent pas parfaitement intégrés à leur nouveau milieu universitaire? C’est un scoop! De là à conclure à la prévalence d’un racisme «toxique» (mais «invisible», «subtil», «systémique», «structurel»…) à Ryerson, il n’y a qu’un pas, que ces adeptes de la victimisation collective avaient franchi d’avance.
Le rapport d’une centaine de pages, en anglais seulement (discrimination!), disponible à http://www.ryerson.ca/antiracismtaskforce/index.html, reconnaît la bonne volonté de toutes les parties en présence mais aussi, malheureusement, leur ignorance du problème ou leur inconscience de son ampleur.
L’Université Ryerson, anciennement «collège polytechnique», a pris beaucoup d’expansion ces dernières années, dynamisant tout le quartier du Dundas Square. On imagine mal, en voyant cette foule estudiantine bigarrée qui rentre et sort des cours à toute heure du jour, et en entendant le bruit de leurs conversations animées et parfois même leurs rires, le stress terrible qui les accable…