Mais «la refonte d’une loi constitue un travail considérable», ajoute-t-elle. «La Loi est un cadre législatif non seulement pour régir la prestation des services gouvernementaux en français, mais aussi pour favoriser le développement de la francophonie ontarienne et de ses institutions.»
Constatant avoir entre les mains «un rapport très lourd, très complet», la ministre refuse pour l’instant de s’engager à offrir des services en français partout dans la province: «ça demande réflexion»…
Quelle différence entre l’application de la LSF à toute la province et l’adoption d’un statut constitutionnel bilingue? Symboliquement, le bilinguisme officiel serait plus fort, reconnaît-on dans les corridors de Queen’s Park, mais en pratique, on n’en serait pas très loin avec la désignation mur-à-mur.
Pas trop cher
Le commissaire ne croit pas que la réorganisation qu’il propose entraînera des dépenses importantes, indiquant que la plupart des services en français existent déjà; il faut continuer de les développer ou de les améliorer. Il fait valoir que plusieurs ministères (Justice, Éducation, Petite enfance et d’autres) offrent déjà leurs services en français sur tout le territoire ou selon des divisions qui ne correspondent pas nécessairement aux régions désignées.
Et, selon lui, il faut se pencher particulièrement sur les services aux personnes les plus vulnérables, souvent offerts en personne ou au téléphone plutôt qu’en ligne.