Une section torontoise pour la Chambre de commerce française au Canada

Sortir du cocon québécois

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Publié 10/04/2012 par Guillaume Garcia

Après quelques années de disette, la Ville de Toronto, et plus généralement le Canada anglophone, retrouvent une Chambre de commerce prête à servir de médiateur entre les compagnies françaises et leurs homologues canadiens. Sous la présidence de Solange Strom, ancienne propriétaire de l’Occitane Canada, le lancement officiel de la Chambre de commerce française au Canada section Toronto a eu lieu mardi dernier au Conservatoire royal de la rue Bloor.

Comme toutes les Chambres de commerce présentes dans d’autres pays que la France, la section de Toronto se trouve sous l’égide de l’Union des Chambres de Commerce et d’Industrie Françaises à l’Étranger et est indépendante du gouvernement français.

Légalement, la Chambre de commerce française au Canada est implantée à Montréal, mais la section de Toronto a obtenu de l’UCCIFE d’être considérée comme la Chambre de commerce française pour le «Canada anglais».

Tous les acteurs impliqués dans la mise sur pied de la Chambre de commerce sont pour le moment des bénévoles, sauf la directrice générale, Mélanie Grenier.

«On a pour mission d’animer et de renforcer les liens dans la communauté, d’aider les entreprises françaises qui veulent investir au Canada et offrir des services à ses entreprises. Ce sont des services payants, aux membres et aux non-membres qui peuvent aller de l’étude de marché à de l’aide-comptable ou de la domiciliation», poursuit Solange Strom.

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Quelles relations entre les deux pays?

Pour relancer les partenariats, investissements et autres échanges entre les entreprises françaises et canadiennes, la Chambre de commerce compte organiser des événements autour de la présentation d’invités ayant créé leur compagnie ici. Selon la présidente de la Chambre de commerce section Toronto, les relations peuvent être qualifiées de bonnes, surtout avec le Canada anglophone.

«Il y a un attrait émotionnel envers la France, Londres, ou l’Allemagne. Et il y a un intérêt fort de la part de la France vers le Canada grâce à une stabilité économique et politique.-»

Pourtant, Solange Strom confie que les investisseurs français n’ont pas toujours vu le Canada comme une bonne destination du fait de la taille du pays et de la faible population, un peu plus de 30 millions. Les États-Unis avec un territoire immense comparé à la France jouissaient de l’avantage d’une population dix fois plus nombreuse.

«Les Français ne voient pas encore comment les investissements peuvent rapporter au Canada. Pourtant, dans le commerce de détails haut de gamme, que je connais bien, il y a une clientèle loyale», avance l’ancienne propriétaire de l’Occitane Canada.

Après une vingtaine d’années passées un peu partout au Canada, Montréal, Vancouver, Toronto, Solange Strom se fait le chantre de la réussite au Canada et souhaite que les Français puissent bénéficier de son expertise sur le contexte canadien d’entreprenariat et avertit les investisseurs français qui choisissent le Québec que le Canada c’est bien plus qu’une province.

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«Les Français pensent que c’est plus facile d’aller au Québec grâce à la langue commune mais il ne faut pas avoir peur du Canada anglophone, aujourd’hui de nombreux Français parlent anglais. »

Des partenaires impatients

La Mission économique UbiFrance travaille déjà fort avec la Chambre de commerce française à Montréal et son directeur, Patrick Imbert ne cache pas sa joie de voir arriver dans la Ville Reine un nouvel acteur de développement économique France/Canada.

«J’ai toujours été en faveur d’une Chambre de commerce à Toronto, il faut des lieux de rencontre entre entreprises. Avec la Chambre de commerce, on a des relations de coopération, de complémentarité et on fait parfois des opérations commandées», explique Patrick Imbert. UbiFrance, qui dépend de l’Ambassade de France au Canada, aide les entreprises françaises à exporter au Canada, progressant par secteurs d’industrie.

Pour Patrick Imbert, la France doit investir encore plus au Canada, un pays qui compte trois richesses qui sont «les ressources naturelles, la technologie et la richesse humaine.

En bonne voie, les échanges entre la France et le Canada restent malgré tout très ancrés dans le noyau québécois. La section torontoise de la Chambre de commerce sera un outil fort utile pour séduire les entreprises françaises et canadiennes à travailler ensemble, plus seulement au Québec.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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