J’avais envie de vous parler de la diphtongaison. Puis j’ai voulu revenir sur les palindromes, même si j’avais déjà abordé le sujet dans ces pages. J’ai aussi l’intention d’aborder la question des archaïsmes. Malgré les apparences, il devient de plus en plus laborieux de trouver des sujets originaux pour cette petite chronique sans prétention. Et même si j’avais quelques idées, j’ai renoncé à ces sujets quand j’ai ouvert le document qui allait devenir mon éternelle source d’angoisse: une page blanche.
J’ai réalisé, en donnant un nom au document informatique en question, qu’il s’agit de ma deux centième chronique «En bon français». C’est mon petit bicentenaire à moi, en quelque sorte.
L’occasion est donc belle pour parler des cents, des centaines et des centièmes…
Observons d’abord le titre de cette chronique. Lorsqu’on écrit «200e» en toutes lettres, on se doit de laisser de côté toute envie de mettre un trait d’union. Le déterminant numéral ordinal «deux centième», est loin d’avoir le même sens que le nom «deux-centième» (1/200), ou que le nombre fractionnaire «deux centièmes» (2/100 ou 0,02).
On parle donc de la deux centième chronique comme on parlerait du quatre centième anniversaire de la ville de Québec, ou du deux centième anniversaire de la Guerre de 1812.