Un repas «zéro déchet» à Étienne-Brûlé

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Publié 23/10/2012 par Guillaume Garcia

Leader incontesté sur la scène de la responsabilité écologique, l’école secondaire Étienne-Brûlé organisait la semaine dernière de nombreuses activités dans le cadre de la Semaine canadienne de réduction des déchets, dont un jeudi repas «zéro déchet». Le groupe des Éco-Responsables de l’école, tout juste auréolé d’un certificat d’ÉcoCanada gérait l’ensemble des activités de sensibilisation au recyclage.

Formé par les classes de 10e année, le groupe des Éco-Responsables chapeaute toutes les activités liées à la protection de l’environnement et à la sensibilisation à l’écologie dans l’enceinte de l’école Étienne-Brûlé, mais pas seulement. Les élèves visitent régulièrement d’autres écoles pour des projets spéciaux.

Un renouvellement en douceur

Chaque année, les anciens du groupe des Éco-Responsables, qui passent en 11e année, supervisent les débuts des petits nouveaux le temps que tout se mette en place.

C’était le cas jeudi dernier, où le nouveau président des Éco-Responsables, Arian Monavvari bénéficiait de l’expérience de plusieurs anciens dont l’ex vice-présidente Nadiya Sudbar et Kim Letendre, ex- spécialiste des communications.

Les Éco-Responsables fonctionnent comme une mini-structure au sein de leur école et les élèves de 10e année peuvent choisir, ou non de participer aux activités.

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Objectif: un repas sans déchets

Là, les Éco-Responsables avaient d’organiser un repas sans déchet, en prévenant les parents qu’il fallait préparer de la nourriture maison, et l’emballer dans des récipients réutilisables pour minimiser l’impact sur l’environnement. L’équipe a calculé qu’un élève produit environ 25 kg par semaine de déchets et souhaite montrer qu’un petit effort peut permettre de faire baisser drastiquement ce chiffre.

«On a enlevé les poubelles, comme ça les élèves sont obligés de laisser leurs déchets sur la table et on pourra les comptabiliser. Ceux qui n’ont pas de déchets reçoivent un bon et peuvent participer à un tirage», explique Kim Letendre.

C’était la principale activité de la Semaine canadienne de réduction des déchets a été de mettre en place un repas sans déchets, pour le déjeuner de jeudi dernier.

«On avait prévenu les parents qu’il fallait fournir des boites à lunch avec le minimum de déchets. Les contenants c’est souvent la meilleure option pour réduire les déchets. Si tu cuisines maison il y a beaucoup moins de carton d’emballage», explique Kim Letendre.

Pour être certaine de pouvoir comptabiliser les déchets produits pendant le repas du jeudi, l’équipe des Éco-Responsables avait tout simplement enlevé toutes les poubelles des classes.

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Ainsi les élèves devaient laisser leurs déchets sur les tables. La «brigade d’inspecteurs» des Éco-Responsables a pu mesurer une réduction de la production de déchets de près de 40 % pour le jeudi et de 20 % sur l’ensemble de la semaine.

Entrée dans le groupe des Éco-Responsables en 10e année, elle reste pour aider les nouveaux, et aussi parce qu’elle aime ça. «Ce n’est pas un groupe fermé, si tu veux t’impliquer tu peux le faire», poursuit-elle.

Mais comment l’écologie peut-elle motiver autant les élèves.

Une envie de faire le bien

«C’est quelque chose à quoi il faut faire attention et auquel on a déjà été sensibilisé. Il faut vouloir faire davantage, moi je pensais que c’était vraiment intéressant», dit un des membres du groupe.

«Quand tu as une sensibilisation, ça a un impact sur tes gestes et sur ceux de tes proches, qui eux-mêmes en parlent à leurs amis…», ajoute un autre.

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Et l’apprentissage ce fait grâce à l’aide des anciens: «On regarde ce qu’ils ont fait et on veut continuer la tradition. On est connu à travers les autres écoles francophones.»

Pour sensibiliser les élèves d’Étienne-Brûlé, le groupe des Éco-Responsables avait demandé aux classes de 8e année de confectionner des sculptures en matériaux recyclés provenant des déchets présents dans les poubelles ou les bacs à recyclage.

Les jeunes devaient ensuite présenter leur travail devant un jury jeudi dernier. Ils expliquaient alors quels matériaux ils avaient utilisés et pourquoi, ainsi que la signification de leur sculpture. Un groupe de musique a aussi été monté pour soutenir l’action des Éco-Responsables. Une chanson a été écrite et plusieurs élèves se sont greffés au projet. Ils jouaient la chanson des Éco-Responsables et d’autres de leurs compositions sur l’heure du midi.

Des compétences pour leur futur

Outre leur impact sur les élèves plus jeunes de l’école, sur les professeurs, sur leur famille, les Éco-Responsables développent des habiletés qui pourront leur servir toute leur vie. «On apprend à parle devant un grand groupe de personnes, ça améliore forcément nos compétences. On apprend aussi à gérer un groupe, à organiser un plan, on développe notre sens de l’organisation, on doit penser plus vite. Le leadership est très important pour organiser ces projets. »

Ce leadership développé par les élèves participant à l’aventure Écoresponsable a fait de l’école «Étienne-Brûlé la première école francophone de l’Ontario à recevoir le certificat d’Éco-Responsables de la part d’ÉcoCanada.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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