La tradition est maintenant bien installée. Chaque automne, immanquablement, je vous parle des dictionnaires. Le Petit Larousse et son concurrent, le Petit Robert, ont ceci de pratique: ils se renouvellent chaque année. Et c’est très sympa de leur part parce que ça nous permet de constater la fascinante évolution de notre langue.
Dans la préface qu’il signe pour cette édition 2014, Bernard Cerquiglini, professeur de linguistique et recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie, souligne d’ailleurs avec raison le travail des rédacteurs-lexicographes, qu’il appelle les «greffiers de l’usage contemporain». Il écrit : «Année après année, ils modernisent le dictionnaire, élevant avec respect, avec affection, un monument de science et d’harmonie à la gloire de notre bien le plus précieux : la langue.»
C’est là tout l’intérêt de remodeler, de remanier, de bonifier ou d’élaguer un dictionnaire chaque année.
Grand favori
Même s’il est déjà sur les tablettes des librairies depuis quelques mois déjà, le Petit Larousse illustré 2014 est encore un grand favori. Non seulement pour son accessibilité, mais aussi pour ce qu’il offre de plus. Le Larousse est non seulement un dictionnaire de langue française, mais aussi une encyclopédie du savoir, notamment en raison des planches thématiques ou de sa section des noms propres, intégrée au corps de l’ouvrage.
Pour en arriver à produire un tel dictionnaire, il faut parfois faire plus court. Sur le plan purement linguistique, le Larousse est moins riche que le Robert. On y trouve moins de références littéraires et moins d’informations étymologiques ou historiques. Les définitions sont brèves, les nuances de sens sont moins nombreuses, les citations sont rares et les éléments étymologiques sont succincts.