Mardi matin, le maire de Toronto, Rob Ford, a finalement admis avoir déjà fumé du crack, à une occasion, sans doute celle qui a été filmée au moyen d’un téléphone par les trafiquants avec qui il faisait la fête. Mais il ne se souvient pas des détails parce qu’il était ivre…
C’est cette fameuse vidéo qu’un des trafiquants aurait tenté de vendre au Toronto Star et au site américain Gawker au mois de mai dernier. «Je ne peux pas commenter sur une vidéo que je n’ai pas vue ou qui n’existe pas», répétait Rob Ford depuis six mois.
Comme on le sait, la police a saisi cette vidéo, lors d’une opération contre un réseau de trafiquants de drogue à Etobicoke il y a quelques semaines. À son émission de radio dimanche avec son frère Doug, qui lui a succédé comme conseiller municipal d’Etobicoke, Rob Ford dit souhaiter que cette vidéo soit diffusée, se bornant à reconnaître qu’il n’est pas «parfait».
On encore très loin d’une explication satisfaisante de sa conduite, indigne de sa charge de premier magistrat de la plus grande ville du pays, et de ses liaisons avec toute une galerie de personnages douteux, à commencer par son ami et chauffeur occasionnel qui serait à la fois son fournisseur de drogue et exécuteur de basses besognes.
Ce qu’on se demande surtout – pour la forme, car on devine facilement – c’est ce qu’il venait faire dans cette maison que la police a identifiée comme un hub du trafic de la drogue à Etobicoke. Cela démontre un phénoménal manque de jugement de sa part… ou un problème de santé, de drogue, plus sérieux que ce que le maire veut nous faire croire… ou croit lui-même.