Le nouveau Lieu historique national du Fort York, inauguré l’an dernier sous l’autoroute Gardiner dans le secteur Bathurst et Lakeshore, accueille jusqu’au 7 novembre un exemplaire de la Magna Carta, l’accord intervenu il y a 800 ans entre le roi d’Angleterre et ses barons, limitant les pouvoirs du monarque et consacrant pour la première fois le principe voulant que «personne n’est au-dessus de la loi».
De la Magna Carta («grande charte») découle nos régimes modernes de protection des libertés individuelles et de démocratie parlementaire, de même que les principales mesures régissant nos droits face à l’appareil judiciaire.
La petite exposition tourne autour de deux documents prêtés par la cathédrale de Durham, en Angleterre: une version de la Magna Carta datant de 1300, et une version de la Charte de la forêt, un texte similaire servant à régler des questions de gestion du territoire, datant de 1300 lui aussi.
Il n’existe plus que 24 de ces documents historiques fragiles, protégés dans des coffres aux vitres épaisses et à la température et à l’éclairage contrôlés, presque tous en la possession du gouvernement britannique.
Tous écrits en latin, ces documents ont une valeur inestimable… mais ont tout de même été estimé à 37 millions $ par les assureurs de la tournée Magna Carta Canada, qui les a menés au Musée de l’Histoire à Gatineau en juin et juillet, au Musée des droits de la personne à Winnipeg en août et septembre, à Toronto en octobre et novembre. Cette tournée du 800e anniversaire prendra fin en décembre à Edmonton, à l’Assemblée législative de l’Alberta.