Les Canadiens voteront le 19 octobre pour conserver ou congédier Stephen Harper au poste de premier ministre. Cette décision collective – du moins celle que produira notre système électoral – repose sur notre perception de ses positions ou de ses compétences sur les plans économiques, sécuritaires et démocratiques.
Qui, de Thomas Mulcair ou de Justin Trudeau, le remplacerait, est une question secondaire: les idées du NPD et du Parti libéral diffèrent moins entre elles qu’avec celles du Parti conservateur.
Pour cette raison, il serait impensable que les Conservateurs puissent continuer de gouverner s’ils n’obtiennent pas la majorité des sièges au Parlement. Un gouvernement minoritaire sera nécessairement néo-démocrate soutenu par les Libéraux ou libéral soutenu par les Néo-Démocrates, même si les Conservateurs arrivaient premiers.
L’économi
Mulcair promet de nouveaux programmes sociaux. Trudeau mise sur de nouvelles infrastructures. Harper estime que l’appareil fédéral est assez gros comme ça.
Le NPD prétend pouvoir continuer d’équilibrer les finances publiques en taxant davantage les grosses entreprises. Ses adversaires (et la majorité des experts) avertissent que cela affectera négativement l’emploi. Il souhaite aussi diversifier notre économie trop dépendante des ressources naturelles: une vieille rengaine reprise périodiquement par tous les partis.