Certains médias disent le «précipice fiscal», d’autres préfèrent le «mur». Dans les deux cas, on se trompe de véhicule.
C’est l’endettement croissant du gouvernement américain qui mène le pays vers un précipice ou un mur, pas les mesures – nécessaires, encore insuffisantes – adoptées pour ralentir cet endettement: hausses de taxes et/ou réductions de dépenses.
Depuis quatre ans (la crise financière de 2008), le gouvernement américain dépense 1 trillion $ de plus qu’il n’arrive à générer en taxes et en impôts de toutes sortes: un peu plus de 3,5 trillions $ de dépenses contre un peu moins de 2,5 trillions $ de revenus.
Mais ce n’est pas Barack Omaba qui a parti le bal.
Le sauvetage des plus grosses institutions financières privées, dans le sillage de celui de l’industrie automobile, ne faisait qu’exacerber une tendance à recourir au crédit et à la planche à billets qui remonte loin et qui s’est maintenue – grave erreur – dans les périodes de relative prospérité, sous Ronald Reagan et Bill Clinton.