Un droit inaliénable… et une grave décision

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Publié 02/10/2012 par Karine Boucquillon

La motion M-312 présentée par le député conservateur Stephen Woodworth, suggère, selon le rapport de la Chambre des Communes, «qu’un comité spécial de la Chambre soit créé et chargé d’examiner la déclaration figurant au paragraphe 223(1) du Code criminel, selon laquelle un enfant devient un être humain au sens de la présente loi lorsqu’il est complètement sorti, vivant, du sein de sa mère […]». Cette définition de l’être humain remonte au Code Criminel conçu en 1892 et certains font même remonter son origine aux débuts du XVIIe siècle.

N’est-il pas normal, dans une démocratie, de permettre à chacune et à chacun d’exprimer son opinion et de proposer, dans le cas de la motion M-312, une mise à l’étude et une actualisation de la définition de l’être humain? Cela n’a rien à voir avec le fait d’être pour ou contre l’avortement.

Le droit à l’avortement est un droit acquis et inaltérable de la femme. Mais il ne doit pas la détourner de la gravité de sa décision.

Des considérations d’ordre médical, des raisons personnelles sérieuses peuvent amener certaines femmes à une décision qu’on ne prend pas de gaieté de cœur. Mais l’avortement n’est pas un moyen contraceptif. Nous sommes femmes et mères et il est notre rôle de débattre de ce sujet avec nos filles et de développer leur conscientisation et leur esprit critique.

Nous avons à notre disposition tous les moyens de nous prémunir de grossesses non désirées.

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Personnellement, j’ai eu deux grossesses non planifiées d’un conjoint abusif qui ne souhaitait pas d’enfants. Je me suis battue pour les garder et les protéger. Je parlais à mes bébés et leur chantais des chansons, et dans mon cœur ils étaient déjà des êtres humains. C’était pour moi une évidence.

Chaque situation est différente et doit être examinée avec délicatesse et respect. Ce qui fait la dignité et la grandeur d’un être humain est sa capacité à écouter des avis divergents et à en comprendre les intentions réelles.

La ministre de la Condition féminine, Rona Ambrose, a prouvé maintes fois son engagement en faveur de la cause féminine. Son gouvernement s’investit dans la lutte contre la violence faite aux femmes et aux filles. Mais son rôle et sa position lui permettent aussi de lever le voile sur certains abus, dont l’avortement pour motifs de sélection prénatale, qui discrimine les filles.

www.karineboucquillon.com

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