En interviewant Diane Greene, co-propriétaire du seul bateau Bed & Breakfast de Toronto, je pensais aller à la rencontre d’une passionnée de l’eau qui a trouvé sa… voie (maritime). Mais ce que j’ai trouvé est encore plus intéressant: un modèle inspirant de femme utilisant son gros bon sens pour rester connectée avec ce qu’elle veut.
On peut dire que Diane et Ted Greene avaient de «grosses jobs». Elle, top-vendeuse d’une grande firme de logiciels; lui, dirigeant 65 employés en tant que directeur IT pour la région York. S’étant rencontrés sur le tard, alors qu’ils étaient tous deux parents de grands ados et au sommet de leur carrière, ils se sont mis à réfléchir à deux têtes à ce qu’ils voulaient faire du reste de leur vie, qu’ils voulaient passer ensemble.
«Qu’est-ce que t’aimerais faire à ta retraite?», lui demandait Ted à leur troisième rendez-vous. «Rester sur un bateau!», a-t-elle répondu sans réfléchir. Ni elle ni Ted n’avaient prévu mener la vie de bateau. Mais Diane avait passé les étés de son enfance près de la mer ou sur le bord d’une rivière. Elle se considérait une «fille d’eau».
Élément déclencheur
Un des éléments déclencheurs qui les a mis sur la route de la pré-retraite: un parent qui avait prévu une foule de projets après une retraite qui n’est jamais venue, remplacée par une longue maladie. «Après toute une vie élevée à travailler dur jusqu’à la retraite, pour “vivre” après 65 ans… Ça fait penser.» Ce à quoi Diane, bilingue originaire du Nouveau-Brunswick, ajoute: «Comme ils disent, we stepped out of the corporate threadmill.»
Loin de se moquer de ceux qui font d’autres choix de vie (Diane admire énormément tous ceux qui sont passionnés par leur travail), il est clair qu’elle a senti qu’elle s’était fait monter un beau grand bateau en acceptant les longues heures et le grand stress du monde corporatif (comme le dit si bien Gerry Boulet dans sa chanson Vous m’avez monté un beau grand bateau).