Un autre accommodement déraisonnable

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Publié 14/07/2010 par François Bergeron

La bureaucratie ontarienne des droits de la personne continue de bafouer nos libertés, saper nos valeurs, défier le gros bon sens et, dans le cas le plus récent, nuire à l’intégration des immigrants chez nous.

Le Tribunal des droits de la personne vient d’accorder à un homme de religion sikhe le droit de porter son turban au lieu d’un casque de sécurité sur un chantier de construction. Le Tribunal a également accusé de «discrimination» la compagnie Home Depot et le gérant de son futur magasin de Milton, à l’ouest de Toronto, le chantier en question où le plaignant Deepinder Loomba était gardien de sécurité.

Le Tribunal a ordonné une révision de la loi de la construction qui oblige le port du casque de sécurité par tout le monde sur tous les chantiers. En effet, Home Depot avait le choix, ici, entre risquer d’enfreindre la loi de la construction en autorisant son gardien à ne porter que son turban, ou risquer un jugement défavorable devant le Tribunal des droits de la personne en le congédiant pour son refus de porter le casque.

Non content d’humilier ainsi la société bonasse qui l’a accueilli, le plaignant réclame aussi une compensation financière pour le désagrément que lui a causé cette loi pourtant d’application universelle, non discriminatoire par excellence. Le Tribunal, qui a jugé au contraire que la loi le traitait «différemment», va étudier sérieusement sa demande…

Comme quoi ce qui est sérieux pour l’industrie des droits de la personne peut être risible pour le reste de la société.

Le Tribunal n’a pas hésité à condamner Home Depot parce que le gardien de sécurité a aussi été victime de quolibets méprisants du gérant et d’autres travailleurs du chantier il y a 5 ans. Car ces événements ont eu lieu en décembre 2005, l’autre scandale, ici, tenant à la lenteur absurde de notre système judiciaire, mal nommé car le Tribunal des droits de la personne dispense plus souvent l’injustice.

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La semaine dernière, un ami me rapportait avoir assisté au comptoir de la compagnie aérienne Porter, à l’esclandre de deux clients mécontents de ne pas trouver une salle de prière musulmane dans l’édifice de l’aéroport des îles de Toronto. Au commis de Porter, d’une politesse exemplaire selon mon témoin, ces deux hommes accusaient la compagnie de manque de «respect» envers leur culture.

Nul doute que s’ils s’adressaient à la Commission ou au Tribunal des droits de la personne de l’Ontario, ils gagneraient leur cause.

Malheureusement, les rares fois qu’un candidat (conservateur) critique la Commission ou le Tribunal des droits de la personne, un tollé d’accusations de «racisme» s’élève des rangs des organismes et des avocats qui profitent des procédures et des décisions débilitantes de ces deux agences, et qui réussissent à faire croire aux gens ordinaires que refuser d’accommoder toutes les demandes des immigrants est un crime haineux.

Il faut cesser de vivre dans cette peur irrationnelle et commencer à affirmer la pertinence de nos lois, de nos valeurs et de notre culture canadiennes, face aux modes de vie primitifs que certains immigrants tentent d’importer chez nous.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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