Après Montréal, Québec et Vancouver, voilà que la compagnie française de jeux vidéo pose ses valises à Toronto. Après deux ans de négociations, l’Ontario est parvenu à attirer dans son giron une entreprise des plus florissantes surfant sur des succès commerciaux comme Tom Clancy SplinterCell, Assassin Creed, ou encore le mondialement célèbre Rayman. Ubisoft promet un demi-millard de dollars d’investissement auxquels il faut ajouter les 263 millions $ que le gouvernement de l’Ontario va injecter afin de soutenir l’initiative.
Les plus jeunes en raffolent, les plus âgés ne comprennent pas pourquoi, je veux bien sûr parler des jeux vidéo. Pour une fois l’information ne sera pas l’annonce de la mort d’un adolescent qui s’est jeté par la fenêtre parce qu’il voulait voler comme son personnage, non, cette fois la nouvelle est économique, on parle ici d’argent, le nerf de la guerre. Et l’argent coule à flot dans le monde des Jeux vidéo, il s’écoule près de neuf jeux par seconde en Amérique du Nord.
Un environnement d’affaires compétitif
L’Ontario ne peut se targuer de pouvoir offrir très souvent de bonnes nouvelles ces temps-ci, alors l’accord signé entre Ubisoft, 3e éditeur mondial indépendant de jeux vidéo (hors Asie) et l’Ontario redonne le sourire au Premier ministre de l’Ontario Dalton McGuinty: «Dans notre monde, on peut emprunter des capitaux, copier de la technologie et acheter des ressources naturelles. Mais pour obtenir des salaires élevés et un haut niveau de vie, ce qu’il faut, c’est le talent.
En investissant dans Ubisoft, nous édifions l’économie de l’Ontario, celle d’aujourd’hui comme celle de demain» À la clé, la création de 800 emplois sur une période de 10 ans. Et pas des emplois précaires, rien que du bel ingénieur informatique, programmeur, designer, artiste, graphiste… Pour les recruter, Ubisoft compte sur l’offre universitaire et collégiale de Toronto qui forme de nombreux étudiants chaque année, comme le précise Yves Guillemot, président, directeur-général d’Ubisoft: «Toronto nous a séduit par son rayonnement, son dynamisme économique et par son effervescence culturelle. Nous nous réjouissons de pouvoir compter sur l’exceptionnel vivier de talents locaux qui nous permettra d’accélérer notre croissance et marquera l’industrie du jeu vidéo par la qualité de ses créations.
Toronto offre à Ubisoft un «environnement d’affaire compétitif», selon Cédric Orvoine, son directeur des communications. Elle possède le talent et les structures adjacentes, comme le cinéma, dont Ubisoft a besoin afin de poursuivre son extension.