Encore une fois, un homme jusque-là sans histoires, armé de pistolets et de fusils mitrailleurs, entre dans un endroit bondé et abat plusieurs personnes avant de retourner une de ses armes contre lui.
Cette nouvelle tragédie, dans la petite ville de Newtown, au Connecticut, vendredi matin, est d’autant plus poignante, à l’approche de Noël, que ce sont 20 enfants de 6 et 7 ans qui ont été abattus dans l’école élémentaire de Sandy Hook.
Le tueur de 20 ans, qui a assassiné sa mère, propriétaire de son arsenal, avant de se rendre à l’école, avait, a-t-on dit, des «troubles de la personnalité»… Vraiment?!
On a toujours affaire à une rage de prime abord incompréhensible ou à tout le moins disproportionnée, suite à des échecs professionnels ou sentimentaux, à des railleries ou d’autres vicissitudes. Parfois, c’est simplement à un ennui débilitant que semble succomber un esprit agité.
D’autres massacres trouvent leurs motivations dans des illusions politiques ou religieuses. On continue de les qualifier d’insensés quand ils sont le fait d’un individu isolé. On commence à les rationaliser – et, indûment, à les justifier – quand ils sont associés à un mouvement révolutionnaire ou commandés par un gouvernement.