Tout le monde a sa place! 150 000 $ pour équiper le théâtre de l’AFT

Le théâtre à l’italienne de l’Alliance française de Toronto accueillera ses premiers spectacles au printemps 2014.

Pour le moment, la construction bat son plein et l’l’Alliance française de Toronto, qui a déjà bénéficié d’une aide financière de 500 000 $ de la Fondation Trillium, cherche maintenant des fonds pour aménager le théâtre et acheter les équipements requis.

C’est là qu’intervient la campagne de levée de fonds J’ai ma place à l’Alliance, qui vise un objectif de 150 000 $. La grande nouvelle étant que dans un an, on pourra assister aux spectacles de l’AFT confortablement assis dans un fauteuil de théâtre et non sur une chaise en plastique!

L’Express a par ailleurs eu la chance d’être le premier média autorisé à pénétrer dans l’enceinte du théâtre en construction.

La levée de fonds devrait couvrir, en cas de succès, environ 35 % du coût total des équipements pour le théâtre.

«C’est un consultant en équipement de théâtre qui a identifié tous les équipements à acheter en fonction des besoins liés à notre programmation», indique le directeur artistique Dominique Denis, quelques minutes après nous avoir fait une visite du chantier.

La construction avance bien et le futur théâtre à l’italienne de 140 places commence à prendre forme. Il comprendra dix rangées de fauteuils, une scène de 4 m de profondeur et des hauts plafonds, obtenus en creusant environ 1 m dans sous le niveau du sol.

Dans une telle enceinte, qui sera la première salle propriété d’un organisme francophone, il faut du matériel de pointe et c’est pour ça que l’AFT a lancé une campagne de levée de fonds.

Les fesses, les yeux et les oreilles

Le public de l’AFT qui s’est usé le derrière sur les chaises de la galerie Pierre-Léon pourra enfin poser son royal fessier sur des fauteuils dignes de ce nom. Les 140 fauteuils devraient coûter autour de 40 000 $.

L’AFT se portera également acquéreur de matériel d’éclairage, console et grille, ainsi que d’un cyclo, une toile de fond pour projeter des éclairages, pour un total de 37 000 $. Les plus gros investissements seront faits sur le son et la vidéo, qui représentent respectivement des montants de 90 000 $ et 70 000 $.

L’Alliance offrira une qualité de son comparable aux grandes salles torontoises et développera ses possibilités vidéo pour les spectacles de cabarets-chanson, théâtre ou encore soirées de gala.

Les équipements doivent être achetés, installés et testés avant février ou mars 2014 et le gros de la campagne se déroulera de mai à juillet 2013.

«On joue sur le double sens du titre de la campagne J’ai ma place à l’Alliance. C’est une campagne inclusive, conviviale et ouverte. Tout le monde est le bienvenu. On peut donner 20 comme 15 000 $» explique Dominique Denis.

Participez à la programmation

Les généreux donateurs pourront, à partir de 1000 $, voir leur nom ou celui d’un proche inscrit sur l’accoudoir des fauteuils, mais bien d’autres possibilités sont offertes à partir de moins de 100 $ et tous les donateurs auront leur nom affiché au début des spectacles et dans la brochure de l’AFT.

Notez que ceux qui seront prêts à débourser plus de 10 000 $ pourront participer à la programmation d’un événement avec le directeur artistique de l’Alliance.

Une fois le théâtre construit, les possibilités artistiques seront multipliées et l’AFT compte bien en profiter pour offrir des spectacles encore plus innovants.

La communauté pourra également profiter de cette salle flambant neuve puisque le théâtre sera loué par l’AFT à ceux qui le souhaitent.

Salles combles

La programmation, limitée à 50 événements par an pour le moment, devrait donc augmenter de manière significative et on envisage même une programmation estivale.

«L’espace était vraiment devenu trop petit. On fait salle comble 9 fois sur 10 pour les cabarets. Il fallait plus grande et mieux. La galerie c’était une salle bricolée, mais c’est elle qui nous a permis ce niveau de notoriété qui nous a ensuite permis d’atteindre cette phase d’extension. On va élargir notre palette de possibles. On n’a plus de restrictions à ce qu’on peut faire», indique Dominique Denis.

École de langue et centre culturel, l’Alliance française s’est assurée que le lieu restera accessible financièrement à toute la communauté, même si de petites augmentations sur le prix des spectacles interviendront.