Toronto, au rythme des Balkans

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Publié 25/10/2011 par Guillaume Garcia

Le Sony Center était plein à craquer vendredi dernier pour le concert du monstre sacré de la musique des Balkans, Goran Bregovic. Si la salle est configurée pour assister au spectacle assis, il semble que les chanceux propriétaires de billets n’aient pas bien compris ce point. Après 30 minutes de show, tout le monde s’est levé, pour finalement rester debout quasiment tout le reste de la performance. Goran Bregovic fait lever les foules, au propre comme au figuré!


Accompagné de son orchestre pour mariages et funérailles (funeral and wedding orchestra), le compositeur a su satisfaire les attentes du public en mêlant anciennes et nouvelles chansons, mais aussi plusieurs reprises classiques du répertoire de sa région d’origine.


Tout de blanc scintillant vêtu (sauf ses chaussures d’un bleu électrique), le Serbe a entamé son tour de chant par un solo envoûtant de guitare avant que ses musiciens n’entrent en scène. Cuivres, percussions, choeurs et cordes, tout y est pour faire vivre au public un moment inoubliable.


De chansons tristes, pour funérailles, tout en douceur et harmonies, l’orchestre passe aux thèmes joyeux et endiablés des musiques de mariage.


Visuellement, le spectacle donne du fil à retordre au public qui ne sait pas vraiment où regarder. Goran Bregovic est au centre de la scène, assis; à sa gauche, un choeur composé uniquement d’hommes ainsi que trois trompettistes-saxophonistes; à sa gauche, trois violons, un violoncelle et deux choristes féministes; tout près de lui, un chanteur-percusionniste.


Étonnamment, le compositeur ne prend pas toute la place et joue plutôt un rôle de chef d’orchestre, saluant la performance de ses musiciens et invitant le public à en faire de même. Après plus d’une heure de spectacle, l’orchestre se dirige vers les loges et le public pense avoir tout vu. Que nenni!


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Après le retour de Goran Bregovic, c’est tout l’ensemble qui revient à son tour pour quasiment une autre heure de concert. Il faut saluer ce professionnalisme empreint de joie communicative, à l’heure des rappels prévus et qui ne durent jamais plus de trois chansons.


Ici les plus grands succès du compositeur ont été passés en revus et bien plus encore, avec de belles reprises, comme la célèbre chanson italienne Bella ciao, hymne traditionnel des partisans antifascistes.


Il a également revisité son succès, issu du film de son ami Emir Kusturica, Arizona Dream In The Death Car, chanté par Iggy Pop dans la bande originale.


Tout le public, levé, a chanté comme un seul homme sous la direction de Goran Bregovic, qui a semblé véritablement ému par cette performance, répétant sans cesse
 I like this, I like this! Si vous n’avez jamais vu Goran Bregovic en concert, ne le manquez pas la prochaine fois qu’il passera à Toronto.


Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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