Les femmes, le compositeur E.T.A. Hoffmann en était fou, mais sans vouloir se l’avouer. En trois tableaux l’écrivain romantique le démontre dans son opéra drôle et tragique The Tales of Hoffmann sur la musique de Jacques Offenbach, proposé en français par la Canadian Opera Company (COC) au Four Seasons for the Performing Arts, jusqu’au 14 mai.
Dans un cabaret allemand, en attendant Stella, la jeune femme qu’il aime, Hoffmann raconte à ses amis ses malheureuses amours passées.
Il aima trois femmes: Olympia, une ravissante poupée animée par l’artisan magicien Coppelius qui détruisit son œuvre par cupidité; la frêle Antonia qui mourut d’avoir trop chanté; puis Giulietta, une courtisane italienne qui voulut lui ravir son âme.
En fait, ces trois femmes représentent les trois facettes d’un même être: l’Éternel Féminin, la femme que tout homme recherche, Stella pour Hoffmann. Et l’homme devrait accepter chacune d’elles, sinon le bonheur lui sera refusé. Face à l’intenable, Hoffmann s’enivre. Stella, déçue par l’attitude de son amant, partira finalement au bras de Lindorf, un personnage corrompu et le rival d’Hoffmann.