La ville de Toronto lance un projet-pilote de lutte contre la violence des gangs, Preventing Youth Gang Activity, qui viendra en complément des programmes déjà existants. Appuyée par des fonds du fédéral, la campagne de prévention est organisée sur trois ans et demi. La ville va concentrer ses efforts sur les zones géographiques les plus durement touchées par les violences.
Depuis 2004, la Ville-Reine et ses partenaires travaillent sur le dossier de l’amélioration de la sécurité pour les Torontois à travers son plan «Faire d’une ville sécuritaire une ville plus sécuritaire» (Make a Safe City Safer). Le 30 mars 2007, le secrétariat de la sécurité communautaire de la Ville de Toronto faisait une proposition au fond fédéral de lutte contre les activités des gangs de jeunes pour établir un projet pilote à Toronto. En 2008, le secrétariat obtient l’aval du fédéral et c’est en septembre 2008 que David Miller et le ministre Stockwell Day signent un accord pour le projet, à hauteur de 4,9 millions $ sur trois ans et demi.
«Notre gouvernement est préoccupé par la violence engendrée par les gangs dans différents quartiers de Toronto et cette annonce est une autre mesure concrète que notre gouvernement prend pour prévenir la criminalité chez les jeunes. Nous avons été à l’écoute de la police et de la Ville de Toronto à cet égard, a expliqué le ministre. Ce financement sera très utile pour aider les jeunes à risque à ne pas adhérer à des gangs et à les aider à faire de meilleurs choix.»
Le projet est un programme communautaire, qui vise à réduire et à prévenir la violence liée aux gangs dans les quartiers vulnérables de Toronto. Le travail se fera directement auprès des jeunes à risque, de leur famille et de la collectivité afin de leur donner les connaissances, les compétences et le soutien ils ont besoin pour sortir d’un gang et, tout d’abord, pour éviter d’adhérer à un gang. L’équipe municipale a développé un outil d’évaluation pour identifier les zones prioritaires de travail. Cet outil appelé «Toronto Youth Crime Risk Index» utilise les données socioéconomiques comme le nombre de jeunes habitant ces quartiers, le salaire médian, le taux de chômage, le taux d’alphabétisation, le nombre de programmes de sécurité s’adressant aux jeunes dans ces zones et le taux de criminalité.