Bravo à Paul Grayson, le prof de sociologie de l’Université York qui a rejeté la demande d’un étudiant de son cours en ligne d’être exempté d’une réunion parce qu’il aurait risqué d’y rencontrer des femmes, ce qui serait interdit par sa religion.
L’affaire fait les manchettes depuis une semaine. La direction de l’université s’est couverte de ridicule en recommandant au prof d’accommoder l’étudiant.
Au moment où s’ouvrent, à Québec, des audiences sur le projet de Charte de la laïcité, d’aucuns ont fait remarquer que la controverse à York démontrerait que le Canada anglais aussi a avantage à réviser sa conception du multiculturalisme et à baliser les demandes d’accommodements religieux.
Aucun média, ni l’université, ni le prof Grayson lui-même qui a signé un commentaire dans le Globe and Mail, n’a mentionné la religion en cause ici.
Il serait peut-être plus périlleux qu’on le pense d’essayer de deviner. L’islam insiste beaucoup sur la modestie des femmes et limite leur rôle dans la société, mais c’est aussi le cas d’anciennes pratiques du judaïsme et du christianisme qui n’ont pas complètement disparu. Et la contrainte, ici, est (auto)imposée à un homme: du jamais vu.