Sobeys veut remettre la cuisine-santé au goût du jour

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Publié 26/01/2016 par François Bergeron

Parti d’une petite entreprise (un homme et sa calèche en 1909) qui livrait de la viande fraîche aux gens de Pictou, en Nouvelle-Écosse, Sobeys est devenu un géant canadien de l’alimentation avec un chiffre d’affaires annuel de 4 milliards $.

À travers son expansion, ses acquisitions et sa transformation, l’entreprise continue de promouvoir le «mieux manger» et le «mieux vivre» selon son PDG Marc Poulin, conférencier invité du Club canadien de Toronto mardi dernier.

Entre autres grâce à son association avec le chef vedette Jamie Oliver, mais aussi à travers ses circulaires qui présentent des alternatives à la malbouffe, Sobeys cherche à contrer des facteurs qui feraient que, pour la première fois depuis quelques siècles, nos enfants vivraient moins vieux que nous.

«Nous avons perdu une génération complète de connaissances de base en cuisine», estime aussi M. Poulin, qui blâme le manque de temps en raison de la multiplication des activités de chacun des membres des familles modernes.

Sobeys tenterait d’y remédier en offrant non seulement les cours de cuisine de Jamie Oliver, mais surtout une offre de produits frais pré-coupés et d’autres moyens de préparer de meilleurs repas «dans le même temps qu’il faut pour commander et recevoir une pizza».

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Sobeys veut être «le champion d’une meilleure alimentation à prix abordables».

M. Poulin identifie d’ailleurs «quatre piliers» d’une meilleure alimentation: le plaisir procuré par la découverte de nouveaux produits; la bonne information sur ce qui est santé et ce qui ne l’est pas; le (re)développement des habiletés culinaires; les pratiques responsables comme l’achat chez les producteurs locaux et le choix de produits bios.

«C’est un défi commercial et une question de dosage», reconnaît-il. «On ne peut pas simplement décider qu’on ne vend plus de boissons gazeuses; les gens iraient ailleurs. Mais on peut promouvoir de meilleures boissons dans nos circulaires et en magasin.»

M. Poulin assure que les employés chez Sobeys sont aussi des conseillers et contribuent à préserver une relation personnelle entre le client et l’épicier. «Nous dépendons beaucoup de cette interaction avec le consommateur», dit-il.

Né à Québec, M. Poulin a dirigé le groupe Oshawa, puis IGA, qui font maintenant partie de l’empire Sobeys, avant d’en devenir le PDG en 2012. C’est lui qui a piloté en 2013 l’acquisition de Safeway, dans l’Ouest du pays, qui a fait de Sobeys le plus gros joueur de cette catégorie d’épiceries multiservice. Dans cette transaction de 5,8 milliards $, Sobeys achetait alors une chaîne trois fois plus grosse qu’elle.

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Le groupe comprend aussi les stations Shell au Québec et dans les provinces de l’Atlantique, les Thrifty Foods en Colombie-Britannique, ainsi que les Foodland et les Price Chopper.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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