La présidence de George W. Bush est sans doute la plus controversée des temps modernes.
Même si les élus aux plus hautes fonctions de nos démocraties sont rarement des surhommes ou des êtres doués de talents exceptionnels (le but de la démocratie étant justement de permettre aux citoyens «ordinaires» de participer au gouvernement), ce 43e président des États-Unis serait particulièrement nul.
Inculte et sous-qualifié, marionnette d’une clique impérialiste corrompue, il n’aurait tiré aucune leçon des conflits du XXe siècle pour entraîner son pays dans de nouvelles guerres inutiles et ruineuses à tous les points de vue: politique, militaire, économique, moral…
C’est ce qui expliquerait, à l’approche du scrutin du 2 novembre, l’extraordinaire pléthore de livres, journaux, sites Internet, films et autres manifestations consacrées aux erreurs, mensonges et crimes de l’administration américaine actuelle. Dans nos librairies, la quantité de plaidoyers contre Bush permettent de bâtir des pyramides, tandis que les rares ouvrages sur la ferveur religieuse ou les qualités méconnues de ce personnage doivent être écoulés à rabais.
Bush lui-même a reconnu ce phénomène en remarquant récemment qu’au moins l’industrie de l’édition se portait bien grâce à lui… Dans ce palmarès, l’humoriste Michael Moore (Stupid White Men et Dude, Where’s My Country?) reste en bonne position. On rapportait récemment qu’il va publier un document d’accompagnement à son film Farenheit 9/11, de même qu’une collection de lettres que lui ont adressées des soldats américains servant en Irak sous le titre Will They Ever Trust Us Again?