Le Québec, la province la plus corrompue au Canada? Les juges, procureurs et enquêteurs italiens pensent que ce serait plutôt l’Ontario, vu la forte implantation dans la région torontoise de la N’Dragheta, le crime organisé calabrais qui serait le plus puissant en Europe.
Et selon le magazine The Economist, le Québec aurait de meilleurs journalistes, qui sont à l’origine d’offensives majeures contre la corruption – comme la Commission Charbonneau – dont on aurait bien besoin au Canada anglais.
C’est ce que rapportait mercredi dernier le journaliste Alain Gravel, l’animateur de l’émission Enquête à la télévision de Radio-Canada, à la tribune du Club canadien de Toronto.
Depuis cinq ans, Enquête fouille le dossier du copinage entre entrepreneurs, syndicalistes, mafieux, hauts fonctionnaires et politiciens qui gangrène particulièrement le milieu de la construction et des travaux publics au Québec. Ses reportages et ceux d’autres médias ont choqué la population et forcé les autorités québécoises à agir contre la corruption.
Récemment, M. Gravel et son équipe sont allés jusqu’en Italie pour comparer leurs notes à celles des spécialistes italiens du crime organisé.