Un coup de barre s’impose dans la gouvernance des Réseaux locaux d’intégration des services de santé (RLISS), qui devraient être imputables de leur action – ou de leur inaction – face aux besoins de la population francophone. «La population francophone ne doit plus être sur une liste d’attente», a lancé François Boileau, commissaire aux services en français de l’Ontario, dans un rapport spécial sur les services en santé en français déposé le 7 mai.
Le commissaire – dont le mandat vient d’être renouvelé jusqu’en 2012 par la ministre des Affaires francophones Madeleine Meilleur – fait huit recommandations visant la mise en place de mécanismes pour inclure des francophones de l’Ontario au sein des RLISS.
Services sur mesure
Le commissaire a souligné l’importance pour les RLISS de se doter de moyens pour maîtriser leurs connaissances quant au profil de la population francophone ontarienne. «La population francophone de l’Ontario a des caractéristiques propres et ses besoins particuliers en matière de santé.» Il incombe aux RLISS d’identifier ces besoins, et d’y répondre en offrant à la population francophone des services conçus sur mesure.
Dans cette optique, les RLISS ne peuvent pas exercer leur rôle sans l’apport de la communauté francophone. Selon le commissaire, la représentation et la participation active de la communauté sont essentielles au sein de la gouvernance des RLISS. Le commissaire recommande que «les caractéristiques propres de la communauté francophone soient prises en compte dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de santé et sociales qui visent à améliorer la santé de la population.»
Entités de planification
En deuxième lieu, il recommande que soit considéré «l’accès à des services de santé en français, comme un critère de qualité de services, d’efficacité et d’efficience du système.»