Sept élèves de nos conseils scolaires lauréats du concours de création littéraire des Éditions David

Des jeunes «mordus des mots»

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Publié 12/07/2011 par Annik Chalifour

Quatre élèves du Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud (CSDCCS) et trois élèves du Conseil scolaire Viamonde, figurent parmi les trente-un lauréats au concours d’écriture «Mordus des mots» 2010-2011 lancé pour la deuxième année par les Éditions David à Ottawa.

Le concours s’adressant aux élèves de 11e et 12e des écoles secondaires francophones de l’Ontario portait sur le thème de l’histoire franco-canadienne.

Les textes des sept lauréats font partie du Collectif d’élèves, Petites chroniques de notre histoire, qui a été publié par les Éditions David en mai 2011.

Les lauréats du CSDCCS incluent Danika Duchesne et Marianne Massat de l’école Nouvelle-Alliance de Barrie et Cassandra McLelland et Tiala Arsenault de l’école Jean-Vanier de Welland.

Du côté public, on retrouve Camille Meunier du Collège français de Toronto, Kariane St-Denis de l’école Étienne-Brûlé de North York et Lee Folkersen de l’école Franco-Jeunesse de Sarnia.

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Le concours de création littéraire Mordus des mots a été mis sur pied par les Éditions David dans le but d’encourager l’imagination et la créativité des jeunes et de stimuler leur intérêt pour l’écriture et la lecture en français.

Camille Meunier

Nous avons rencontré une des lauréates de Toronto, Camille Meunier, qui en plus d’avoir publié, s’est vue décerner une des six bourses de 1000 $ accordées par l’Université d’Ottawa dans le cadre de ce concours.

Son ouvrage Un ennemi invisible raconte l’histoire tragique d’un soldat canadien-français de retour de la Première Guerre mondiale.

«J’ai décidé de m’inscrire au concours suite à la présentation d’un représentant des Éditions David dans mon cours de français avec l’enseignant Robert Drapeau l’automne dernier», explique la jeune auteure.

Le récit de Camille évoque le drame d’un soldat canadien-français qui revenant de la Première Guerre mondiale, souffre du syndrome de stress post-traumatique (SSPT) et se suicide.

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Stress post-traumatique

«J’ai choisi d’écrire sur ce sujet pour démontrer l’impact de l’histoire franco-canadienne sur les gens, notamment les combattants canadiens-français qui faisaient partie du 22e Bataillon majoritairement composé d’anglophones», explique Camille.

«Mon texte illustre le combat intérieur d’un soldat francophone, à la fois fier de représenter les Canadiens-français au sein de l’armée canadienne, mais aussi profondément meurtri par les atrocités de la guerre.» Un thème d’actualité d’hier à aujourd’hui…

Au départ, Camille a composé un récit de 3000 mots qu’elle a dû réduire de moitié, compte tenu des exigences du concours.

«C’est difficile de synthétiser son histoire. On veut tout mettre dans les moindres détails», fait remarquer l’auteure, ayant effectué plusieurs recherches sur le 22e Bataillon et le SSPT.

Écriture, histoire, médecine et musique

«Toronto, c’est la ville où je vis depuis toujours!», s’exclame Camille née en France, arrivée ici avec sa famille il y a 15 ans.

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En septembre 2011 l’adolescente entrera en 12e année au Collège français et dit encore réfléchir quant à ce qu’elle fera après le secondaire.

Une chose est sûre, elle préfèrerait poursuivre ses études universitaires en français, peut-être en médecine, et pas nécessairement à Ottawa.

«Même si j’aime bien écrire, l’écriture n’est peut-être pas mon destin», de déclarer Camille qui s’intéresse aux domaines de la santé et de la musique.

Cet été, elle suit des cours de théorie musicale au conservatoire; elle joue du piano depuis l’âge de huit ans. Mais elle fait aussi du bénévolat tous les jours à l’hôpital St. Michael au centre-ville.

Comme quoi les intérêts d’un jeune peuvent le mener vers l’écriture, tout en l’aidant à faire les liens entre ses propres intérêts et l’histoire de son pays. Telle l’idée de Camille, d’imaginer un récit historique en incorporant la santé mentale.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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