S’inspirant de procès historiques contre l’industrie du tabac, les ministres de la Justice des états de la Californie et de New York, de même que leur homologue fédérale Loretta Lynch, examineraient sérieusement la suggestion de groupes écologistes de poursuivre pour «fraude» la pétrolière Exxon pour ne pas avoir divulgué, dans les années 1970, les conclusions d’études sur un lien entre l’augmentation des gaz à effet de serre et un futur réchauffement climatique
Ils reprochent aussi à Exxon d’avoir, par la suite, financé des recherches tendant à minimiser ce lien, ou à attribuer principalement à des causes naturelles le réchauffement moyen d’un degré Celcius estimé depuis 150 ans.
L’an dernier, deux membres Démocrates du Congrès américain ont également demandé au président Barack Obama d’enquêter sur le financement d’instituts de recherche et de scientifiques dont les conclusions sur le climat divergent de celles du gouvernement… en se servant des lois contre le crime organisé!
Juges compétents sur le climat?
Principal obstacle à de telles démarches, largement perçues comme de l’intimidation: le Premier Amendement de la Constitution américaine protégeant la liberté d’expression, ici la «liberté académique» et celle d’Exxon de gérer ses recherches comme bon lui semble.
Cette activité peut-elle être associée à une «fraude» si on peut démontrer qu’Exxon ou toute l’industrie des hydrocarbures en ont profité?