Quand elle était petite, les professeurs de son école près de Drummondville n’en pouvaient plus de retrouver les cahiers de Rita Letendre tous griffonnés de dessins. Elle n’imaginait certainement pas qu’un jour, elle pourrait en faire son métier. Rita a travaillé ses classiques aux Beaux-arts de Montréal avant de découvrir le mouvement automatiste. Son talent a fait le reste, Rita Letendre a récemment reçu un prix du Gouverneur général en arts visuels. Rencontre avec une peintre qui pose un regard attendri sur près d’un demi-siècle de carrière.
Certains musées raffoleraient de voir l’intérieur de l’appartement de Rita Letendre.
Des dizaines de tableaux d’elle-même sont accrochés aux murs, dont certains de taille très imposante.
Dans son atelier, des œuvres sont en cours de réalisation et la vieille dame les regarde de longues heures durant pour trouver la clé, trouver les réponses aux questions que la toile lui pose.
Sa carrière a commencé dans l’après-guerre avec plusieurs tableaux figuratifs, l’influence des Beaux-arts y étant pour beaucoup. Mais elle va découvrir ce qui sera une révélation pour elle, l’abstrait et l’automatisme.