Un milliard de dollars sur 15 ans, découpés en six phases, on ne badine pas avec les moyens quand il s’agit de revitaliser le plus grand développement résidentiel subventionné au Canada pour en faire un quartier mixte tourné vers l’écologie, où plusieurs niveaux de revenus se côtoieraient. David Miller est venu présenter ce projet qui fera du Regent Park revitalisé une communauté «verte».
Au 246 de la rue Sackville (coin Dundas), la peau vient recouvrir le squelette de ce qui deviendra bientôt un immeuble fer de lance du nouveau Regent Park. Construit avec une attention très importante pour les économies d’énergies, le bâtiment sera alimenté par un système qui pourra produire de l’électricité en cogénération (principe de production simultanée d’électricité et de chaleur, cette chaleur étant issue de la production électrique) par panneaux solaires et, dans le futur, par géothermie (chaleur puisée dans terre).
Regent Park Energy Inc. sera propriété de la Toronto Community Housing pour 60 % et de Corix Utilities pour 40 %. Le système sera opérationnel en mai 2009 quand les premiers locataires prendront possession des lieux. Vendredi 30 janvier, la ville de Toronto et Corix Utilities faisaient visiter aux médias le système de production, tous deux ne cachaient pas leur fierté d’avoir réussi un partenariat aussi «innovant» public – privé. «Toronto est un chef de file en matière d’environnement et de changement climatique et ceci [Regent Park Energy Inc.] en est une évidence», rappelait David Miller, maire de Toronto. «Cela aurait un impact réel sur nos efforts pour réduire les émissions de carbones, c’est une bonne chose pour le voisinage, pour la ville et pour la planète», conclut-il.