Venus des quatre coins du grand Toronto mais aussi de Hamilton, ils étaient une soixantaine, hommes, femmes et enfants à se retrouver dimanche dernier. Se retrouver est bien le terme car c’était la première fois depuis leur présence à Toronto (une quinzaine d’années pour les plus anciens), que les Canadiens d’origine tchadienne organisent une si grande retrouvaille autour d’un barbecue.
Des membres de la communauté africaine (RDCongo, Guinée, Côte d’Ivoire) se sont joints à l’ambiance festive qui a regné sous les arbres et sur les herbes verdoyants du Parc Leslie, un cadre naturel qui n’a pas manqué de rappeler à certains bien de souvenirs lointains!
C’est effectivement un Tchad en miniature, dans sa diversité culturelle, où boubous, costumes-cravates, jeans moulants et voiles se sont allègrement cotôyés. Un barbecue de grandes retrouvailles car on pouvait entendre des personnes se présenter les unes aux autres, d’autres échanger de longues accolades comme pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un mirage.
Des enfants, heureux de se retrouver en dehors des appartements s’en sont donnés à cœur sur l’herbe, transformée en gazon de terrain de football. Des talents ont été révélés dans l’art de griller la viande ou le poulet, chacun y ayant mis du sien.
Au-délà de ce festin carnassier qui ferait rendre gorge aux végétariens, c’est surtout la brève allocution de l’initiateur de cet événement, M. Animer F. Djelil qui a retenu l’attention. Il a observé que la communauté tchadienne est certainement la seule qui a toujours brillé par son absence lors des rencontres estivales et il s’est réjouit qu’avec un peu de volonté, le pas venait d’être franchi.