Nos partis politiques, qui s’escriment sur les scènes fédérale et provinciale, ne sont pas invités sur la scène municipale. Et pourtant, la récente campagne à la mairie de Toronto opposait un conservateur, un libéral et un néo-démocrate.
Le NPD est particulièrement actif au niveau des quartiers et même du conseil scolaire public (anglophone, évidemment). Le chef fédéral actuel, Jack Layton, de même que son épouse Olivia Chow, elle aussi députée au Parlement, sont tous les deux d’anciens conseillers municipaux torontois. Et le fils de Jack, Micheal Layton, occupera le siège abandonné par Joe Pantalone au Conseil de Ville.
Jusqu’au printemps dernier, George Smitherman était l’un des ministres les plus importants du gouvernement libéral ontarien de Dalton McGuinty.
Le père du nouveau maire Rob Ford (et de son frère Doug, élu dans son quartier d’Etobicoke) a été député conservateur provincial à la belle époque de Mike Harris. Ce dernier a d’ailleurs fait une apparition au quartier général de Ford le soir du scrutin. Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, un ami de la famille, s’est aussi manifesté à ses côtés pendant la campagne.
Rob Ford est d’ailleurs à la recherche de conseillers dans ces milieux conservateurs, qui ont tout intérêt à ce ça se passe bien à Toronto pendant son mandat, pour que cette conquête de la plus grande ville du pays se traduise par d’autres percées des conservateurs provinciaux et fédéraux en milieu urbain, où ils sont souvent vus comme des extraterrestres.