Rencontre avec le nouveau directeur de l’éducation du CSDCCS

Réjean Sirois occupe le poste de directeur de l’éducation du Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud (CSDCCS) depuis six mois pour une période de cinq ans. Lors d’un entretien avec L’Express, M. Sirois donne un aperçu de ce qu’il a entrepris depuis le début de son mandat ainsi que des enjeux actuels et futurs du CSDCCS.

Dès son entrée en fonction, M. Sirois a pris l’initiative de réaliser une tournée auprès des 49 écoles du Conseil, qu’il vient tout juste de compléter.

«Je préconise une approche axée sur les services, ce qui signifie de bien connaître la clientèle. Au cours des six derniers mois, j’ai pu établir des nouveaux liens significatifs avec les membres du CSDCCS et ses partenaires. Aller à la rencontre des gens sur le terrain et leur parler face-à-face fait toute la différence», de mentionner M. Sirois.

Selon le nouveau directeur, la tournée des écoles du CSDCCS et de leurs communautés lui a permis de mieux comprendre leur environnement qui a beaucoup d’impact sur les élèves, le personnel scolaire et les membres des Conseils d’école. «La vie scolaire est indissociable de la communauté qui abrite l’école», déclare-t-il.

Pratiques réussies

«Le CSDCCS excelle dans la réalisation de son programme de l’enfance en difficulté. Par contre, nous reconnaissons le besoin d’augmenter nos ressources humaines dédiées à ce programme.

Bien que le programme d’enseignants accompagnateurs dans les écoles s’avère un succès quant à sa contribution pour la mise en oeuvre de nouvelles stratégies, il nous faudra maintenir nos efforts pour l’enrichir», explique M. Sirois.

On se souviendra que les résultats des élèves du CSDCCS ont atteint ou surpassé la norme provinciale des tests de l’Office de la qualité et de la responsabilité en éducation pour l’année scolaire 2008-2009.

«J’ai hérité d’un Conseil en santé qui possède un personnel hautement dévoué à la cause de l’éducation catholique de langue française», dit le nouveau directeur.

Proximité des écoles

«Nous avons le feu vert pour bâtir de nouvelles écoles dans la région de Toronto, mais il reste à trouver des terrains adéquats. Nos écoles élémentaires sont présentement trop éloignées de nos écoles secondaires, principalement dans le Sud-Est et le Sud-Ouest», commente M. Sirois

Des projets de construction de deux écoles secondaires et trois écoles élémentaires sont prévus dont entre autres, à Halton et à Brampton Ouest.

«Le recrutement et la rétention des élèves et membres de nos communautés d’école font partie de nos principales priorités. Il s’agit de leur assurer notre meilleur soutien, mais aussi d’obtenir le financement adéquat pour agrandir nos écoles surpeuplées et de desservir les régions qui ont besoin d’écoles françaises», soutient le directeur.

Enjeu démographique

Le CSDCCS travaille en collaboration avec nombre de partenaires dont entre autres, Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) et le Centre francophone de Toronto (CFT) à travers son Programme d’aide à l’établissement dans les écoles.

«Plusieurs familles issues d’une immigration récente forment une partie grandissante de notre clientèle qui peut bénéficier des services offerts par CIC et le CFT», explique M. Sirois.

Depuis deux mois, le CSDCCS a accueilli cinq élèves d’Haïti, et d’autres suivront bientôt. Faciliter l’intégration des nouveaux arrivants dans les écoles fait partie des enjeux de l’éducation de langue française en Ontario qui sont liés à son développement durable.

«L’intégration réussie des francophones passe à travers l’utilisation de leur langue dans les écoles françaises», selon M.Sirois.

Expérience pancanadienne

Réjean Sirois a oeuvré comme surintendant de l’éducation auprès du Conseil scolaire d’Ottawa de 2001-2009.

Auparavant il a travaillé à titre de directeur de l’éducation du Conseil scolaire acadien provincial en Nouvelle-Écosse de 1995-2001. De 1993 à 1995, il a occupé le poste de directeur adjoint du Roman Catholic School Board à Terre-Neuve; il était responsable de la gestion des écoles françaises.

Originaire du Québec, M. Sirois a complété ses études universitaires au Nouveau-Brunswick où il a vécu durant nombre d’années.