Suzanne Trépanier en a encore gros sur le coeur. La veuve de Rémy Beauregard, l’ancien président de l’agence Droit et Démocratie décédé subitement le 8 janvier 2010, est scandalisée de la confirmation, à la direction de l’organisme, de trois individus qui, selon elle, avaient mené contre son mari une campagne de diffamation et de harcèlement.
Le 6 avril, devant les membres des organismes La Coalition Voices/Voix et Pas de démocratie sans voix, qui rendaient un hommage posthume à Rémy Beauregard, Suzanne Trépanier s’est dit très déçue de l’attitude du ministre fédéral des Affaires extérieures, Lawrence Cannon, qui maintient en poste les gens qui ont provoqué la «crise» à Droits et Démocratie.
En accordant de façon posthume et rétroactive, en juillet dernier, une augmentation salariale ainsi que deux primes au rendement à M. Beauregard, le gouvernement chercherait à «acheter son silence», dit-elle, et balayer l’affaire sous le tapis.
Suzanne Trépanier estime surtout que la réputation de son mari a été ternie par les nouveaux dirigeants de Droits et Démocratie installés par le gouvernement conservateur. «Ceux et celles qui connaissaient Rémy savent très bien que ce dernier n’a jamais été raciste et, encore moins, terroriste ou antisémite», lance-t-elle.
«Suite à son décès, ayant vu les abus auxquels il avait été confronté, 46 sur 48 employés ont rédigé, signé et expédié une lettre d’appui demandant la démission des trois membres du Conseil d’administration qui ont créé la crise à Droits et Démocratie.»