En décembre 2012, plusieurs changements ont été mis en place pour accélérer le processus de demande d’asile au Canada. Un an plus tard, il est confirmé que le resserrement des lois sur la demande d’asile ont endigué le flux de réfugiés au Canada.
Cette situation n’est toutefois pas sans entraîner des problèmes pour bien des demandeurs d’asile, qui ont fait l’objet de discussions, samedi au YMCA de la rue Elm, au centre-ville, lors d’un forum organisé par le Centre francophone de Toronto.
Un des changements les plus marquants est la réduction des délais du système d’octroi. Ceci est favorable pour les législateurs mais fait en sorte que plusieurs demandes d’asile ne sont pas aussi bien préparées qu’elles pourraient l’être, ce qui affecte la crédibilité du demandeur quand il présente les raisons de sa demande d’asile.
Le premier avocat
Le demandeur doit souvent embaucher le premier avocat qu’il trouve, qu’il parle français ou pas. Il n’y a pas de frais pour présenter la demande d’asile. Cependant, les demandeurs qui n’ont pas accès à l’aide juridique doivent payer les avocats eux-mêmes.
La clinique de services juridiques du Centre francophone aide ses clients à préparer les documents aux fins de l’audience et s’assure que tout est fait dans les délais. «Même si on décide de ne pas représenter un client, on lui explique comment le tout fonctionne», précise Aminata Touré, avocate au Centre francophone.