Si le mercure indique -18 degrés Celsius et que le refroidissement éolien est de -30, fait-il l’équivalent de -30 degrés? Non, pas du tout! À moins que vous ne sortiez tout nu…
L’indice de «refroidissement éolien» a été développé dans les années 1940 par deux explorateurs américains, Paul Siple et Charles Pessel. À cette époque, on savait déjà que l’exposition à un vent froid contribuait à une perte plus rapide de la température corporelle, mais on ne pouvait pas estimer à quelle vitesse ce refroidissement se produisait.
Siple et Pessel ont donc élaboré une formule mathématique qui prend en compte la température extérieure et la vitesse du vent, inventant du même coup l’expression anglophone «wind chill factor», encore utilisée aujourd’hui.
Kilocalories/heure
Au départ, l’indice de refroidissement éolien était assez peu utilisé à l’extérieur des cercles scientifiques, puisqu’il était exprimé en kilocalories/heure. Dans les années 1960, des chercheurs américains ont eu l’idée de l’adapter afin qu’il se rapproche des degrés Celsius et Fahrenheit. Le succès fut immédiat!
Le problème, c’est que cette adaptation a aussi créé beaucoup de confusion, puisqu’elle donne l’impression qu’on mesure la température, ce qui n’est pas le cas. En fait, le refroidissement éolien n’est pas une température, c’est pourquoi il n’est pas exprimé en degrés Celsius ou Fahrenheit. Il s’agit plutôt d’un indice estimant le refroidissement causé par le vent sur la peau découverte.