Ce n’est pas parce que la Cour suprême du Canada a confirmé récemment que le gouvernement fédéral ne peut pas procéder unilatéralement à une réforme (ou l’abolition) du Sénat, qu’on ne peut plus ou qu’on ne doit plus rien faire.
La décision du plus haut tribunal du pays maintient la barre à une bonne hauteur.
Stephen Harper aurait dû le savoir (il le savait, sans doute, mais avait besoin de cette diversion): une telle réforme constitutionnelle doit être validée par au moins sept provinces représentant au moins 50% de la population du pays.
Dans le cas où on voudrait carrément éliminer la Chambre haute du Parlement fédéral, ça prendrait l’unanimité.
Même si on voulait seulement retoucher au nombre de sénateurs par province, ça prendrait le consentement explicite du Québec… Ce qui est ironique considérant que tout cela découle de la Constitution de 1982 à laquelle le Québec n’a toujours pas adhéré.