En relisant le Livre de Ruth, figure féminine de l’Ancien Testament chrétien et de la Bible hébraïque, vieux de plus de 2500 ans, je réalise à quel point il est toujours d’actualité.
Le texte nous met, nous les femmes, au défi de faire des choix et de ne pas avoir peur d’agir. Il y est question de solidarité entre les femmes, de dialogue, d’amour et d’accueil de l’étrangère, de l’étranger. On y évoque comment se servir des lois et, s’il le faut, nous encourage à les élargir, les changer, comment reconnaître et respecter la dignité de l’autre.
Noémi et sa famille sont accueillis au pays de Moab alors qu’ils fuient la famine qui sévit dans leur pays.
Les deux fils de Noémi épousent tous deux des femmes de Moab. Noémi perd son mari et ses deux fils dans leur terre d’accueil. Se retrouvant seule, Noémi décide de retourner dans son pays d’origine.
Ruth sera la seule de ses belles-filles à la suivre et n’hésite donc pas à se rendre à son tour en terre étrangère et sera accueillie à Bethléem. Ruth se solidarise de Noémi et les deux femmes s’appuient l’une sur l’autre dans cette aventure humaine.
Combien de Noémi et de Ruth fuient leurs pays encore aujourd’hui à cause de la famine, de l’oppression, de la situation économique et politique de leur pays ou à cause de la guerre? Quel est le regard que nous portons sur elles et leurs familles ? Comment les accueillons-nous?