Le taux de participation aux élections générales ontariennes d’octobre 2011, qui avaient produit l’actuel gouvernement libéral minoritaire, étaient de 49,2%, le plus bas de l’histoire de la province. Une honte.
Douze mois plus tôt, à Toronto, quand un certain Rob Ford avait été élu à la mairie, 53,2% des inscrits s’étaient rendus aux urnes, la plus forte participation des temps modernes pour la ville reine.
Il y a quelque chose qui ne va pas quand le taux de participation à une élection provinciale est inférieur à celui d’une élection municipale. Il est vrai que la campagne de Rob Ford pour le «respect des contribuables» avait touché un nerf après la gestion erratique de l’administration sortante. (On n’avait encore rien vu!)
L’apathie des électeurs ontariens ne s’explique pas non plus par l’intérêt qu’ils porteraient davantage à la politique fédérale. Ils n’étaient que 57,6% à voter en mai 2011. Même les Québécois ont voté en plus grand nombre (63,5%) à ces élections, marquées par la déconfiture du Bloc et la «vague orange».
Les prochains scrutins du 12 juin en Ontario et du 27 octobre à Toronto vont-ils confirmer ou inverser la tendance? Ça dépend des électeurs qui sont découragés et de ceux qui sont plus motivés que d’habitude.