L’Université de Toronto Scarborough a accueilli le symposium Tèt ansanm: diaspora et avenir d’Haïti ce samedi 17 avril. L’événement a souligné, entre autres, la situation précaire des réfugiés haïtiens, l’absence de la voix des femmes haïtiennes dans le processus décisionnel lié à la reconstruction du pays et l’aide biaisée de la communauté internationale.
Le symposium a réaffirmé l’importance pour la diaspora de jouer un rôle de premier plan dans tout plan stratégique voué au développement équitable et durable d’Haïti.
S’inscrivant dans la lignée des nombreuses discussions internationales sur l’avenir d’Haïti, les conférences ont mis l’accent sur des échanges portant sur les stratégies d’appui aux efforts de reconstruction des sociétés civiles, de l’infrastructure urbaine, de la vie économique et de l’éducation en Haïti.
Parmi les conférenciers figuraient Martine Duviella, cinéaste, Marlène Thélusma-Rémy, sociologue, Jean Saint-Vil, fondateur de l’organisme communautaire de solidarité haïtienne Akasan, Frantz Voltaire, président du Centre international de documentation et d’information haïtienne pour n’en citer que quelques-uns.
«La diaspora haïtienne doit se doter d’une structure mondiale indépendante et autonome: une structure qui ne se laisse pas coopter par les autorités politiques du jour, ayant la capacité de négocier et discuter en toute liberté avec les Haïtiens et leurs alliés, pour faire avancer de façon concrète la reconstruction et ce, dans l’intérêt des Haïtiens», selon Astrid Jacques, haïtiano-canadienne membre du comité organisateur de l’événement et co-fondatrice de l’Institut Alfie Roberts reconnu pour son activisme social.