«Les secours d’urgence ont porté leurs fruits. D’autres fléaux ont pu être évités, comme la famine et les épidémies», témoigne le Dr Éric Pierre, consul honoraire d’Haïti, qui vient de rentrer d’un séjour d’une semaine dans son pays d’origine. «Mais les efforts de reconstruction semblent inefficaces: une situation d’inertie totale aux yeux de l’observateur superficiel», selon le Dr Pierre, rencontré par L’Express la semaine dernière.
«Des latrines ont été installées, de l’eau purifiée est disponible, les rues principales de Port-au-Prince ont été dégagées, mais un travail gigantesque de construction reste à être accompli», déclare le consul honoraire d’Haïti.
«Les décombres, empilés à travers la ville, rappellent la grande misère, encore plus présente depuis le désastre de janvier dernier, dans la vie de tous les jours de la population haïtienne.»
Des milliers de familles vivent dans des camps de fortune destinés à accueillir ces survivants du tremblement de terre que l’on qualifie de personnes déplacées.
Manque d’écoles
Suite au tremblement de terre, les gens ont dû quitter leur milieu habituel de vie pour chercher refuge à l’extérieur de Port-au-Prince.