La chute du mur de Berlin, dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989, est l’un des plus beaux moments de l’histoire.
L’événement aurait pu provoquer un bain de sang mais n’a donné lieu qu’à des débordements de joie. L’Allemagne était réunifiée un an plus tard. On a du mal à croire que cela fait seulement 20 ans, tant la Guerre froide paraît lointaine et le totalitarisme grotesque. Pourtant, la veille, peu de gens, à l’Est comme à l’Ouest, imaginaient qu’un tel changement allait se produire de leur vivant.
Le communisme a fait entre 50 et 100 millions de morts, principalement en Union Soviétique et en Chine, mais aussi au Cambodge, en Éthiopie, à Cuba, en Europe de l’Est… soit, au minimum, autant de victimes que toute la Seconde Guerre mondiale.
Dans plusieurs pays libérés en 1989 et 1990, il a été officiellement désigné «système criminel». La Hongrie a son «Musée des horreurs du communisme». Contrairement aux anciens officiers nazis à Nuremberg, on a fait peu de procès aux anciens dirigeants communistes, quoique certains d’entre eux, comme le couple Nicolae et Elena Ceaucescu en Roumanie, aient été sommairement exécutés.
Les partis communistes, presque tous dissous dans les pays de l’Est, y sévisssent encore sous de nouveaux noms et certains d’entre eux ne sont pas loin du pouvoir.