Raptors: un marché des agents libres inquiétant pour l’avenir?

Fred VanVleet Raptors
Malgré une nouvelle prestation défensive de premier plan, VanVleet n'a pas eu l'impact offensif qu'on attendait de lui. Photo: Chris Young
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 23/11/2020 par Mickaël Laviolle

Une page se tourne du côté des Raptors de Toronto qui ont perdu les deux membres principaux de leur secteur intérieur, éléments clés de la conquête du titre de 2019, partis du côté de Los Angeles (Ibaka aux Clippers, Gasol aux Lakers). Si l’objectif numéro 1 de conserver Fred VanVleet a été rempli – à prix d’or (85 millions $ sur 4 ans) et le deuxième de conserver de la masse salariale disponible pour attirer un gros poisson en 2021 (Giannis Antetokounmpo) l’est aussi, le scénario de ces quatre premiers jours du marché des agents libres peut donner des inquiétudes aux partisans des Raptors.

VanVleet gavé, Ibaka sous-évalué

Malgré les efforts de Masaï Ujiri et Bobby Webster pour promouvoir un projet sportif solide, force est de constater que peu de joueurs américains semblent enclins à venir poser leurs valises au Canada. Après la resignature de Fred VanVleet, obtenue très rapidement samedi matin, pour un montant très (trop?) élevé, les signatures se sont succédé au sein des autres franchises. Pendant ce temps-là, les Raptors semblaient bloqués dans l’attente de la décision de Serge Ibaka, qu’ils avaient rencontré samedi soir.

Finalement, le pivot congolais a choisi les Clippers. Un projet plus attrayant sportivement, pour 19 millions sur deux ans (option joueur pour la 2e année). Après coup, on appendra de Michael Grange de Sportsnet que les Raptors ne lui auraient offert «que» 12 millions sur un an (ils pouvaient aller jusqu’à 20!).

Publicité

Clairement un manque de respect vis-à-vis du niveau de jeu affiché par Ibaka avec les Raptors. Ou plutôt une volonté de ne finalement pas le garder?  Quoi qu’il en soit, rien d’étonnant de voir Ma Fuzzy Chef exporter ses talents en Californie, vu cette somme offerte qui semble bien loin du salaire donné à VanVleet pour la saison à venir (plus de 21 millions). L’écart de niveau entre les deux joueurs n’étant pas aussi important…

Publicité

Le Canada toujours peu attractif pour les Américains?

Après la décision prise par Ibaka, le marché devait s’ouvrir pour les Raptors. Ils avaient de l’argent à distribuer. Ils pouvaient tenter de conserver Marc Gasol à prix raisonnable, tout en s’offrant un autre joueur intéressant sur le secteur intérieur. Dans le viseur torontois, le jeune pivot prometteur des Kings de Sacramento, Harry Giles, a finalement rejoint Portland pour un petit salaire d’un an. Gasol a lui signé aux Lakers. Une occasion pour lui de tenter de gagner un deuxième titre NBA avec LeBron James.

Toronto a enfin réussi à se montrer actif, avec la signature de l’Australien Aron Baynes. Il s’agit d’un pivot de 2m08, bon poseur d’écran, capable de tirer de loin et de jouer dur en défense. Le profil colle parfaitement aux Raptors. Et avec un contrat de deux ans, dont la deuxième année n’est pas garantie, cela permet encore et toujours de conserver de la masse salariale pour 2021.

Publicité

Dans la foulée, ils ont resigné Chris Boucher (la bonne nouvelle!). Puis, ils ont enregistré la signature surprise de DeAndre’ Bremby (4 millions sur 2 ans, deuxième année non garantie). Celle d’Alex Len (pivot ukrainien de 2m16), ce lundi, est venue compléter l’effectif. Celui-ci devrait rester compétitif, sans faire non plus des Raptors un candidat au titre.

Et si Giannis ne vient pas?

On le savait, cette saison devait être une année de transition, charnière, avant de signer un joueur majeur en 2021. Ce sera le cas. Giannis Antetokounmpo, ce n’est pas un secret, est la cible prioritaire des Raptors. Le problème, c’est que les candidats à sa signature ne manquent pas.

Les Bucks de Milwaukee ont toujours la possibilité de le resigner pour un contrat max. Ils ont fait le nécessaire pour bien l’entourer cette saison. Le Heat de Miami et les Mavericks de Dallas sont les deux autres franchises en bonne position pour l’acquérir. Elles apparaissent pour l’heure comme des équipes plus compétitives que les Raptors. Et possèdent en plus des atouts géographiques et fiscaux.

Il y aura d’autres joueurs de grande valeur disponible en 2021. Mais, avec ce qu’a démontré ce marché des agents libres 2020 et le peu d’intérêt que semblent avoir les joueurs américains pour le Canada, rien ne pousse à l’optimisme.

Publicité

Quel sera le plan B pour les Raptors si Giannis ne vient pas au Canada? De plus, Masaï Ujiri, architecte de la réussite de la franchise, est en fin de contrat. Il n’a toujours pas été renouvelé. Bobby Webster est dans la même situation. Deux autres dossiers à régler…

L’avenir de l’équipe dépendra grandement de la progression de ses jeunes joueurs (Siakam, VanVleet, Anunoby, Powell, Boucher). Si ces derniers réalisent une saison solide et font des miracles en séries éliminatoires, les partisans des Raptors pourront se montrer plus sereins. En attendant, la balle est dans leur camp.

Pour suivre l’actualité des Raptors c’est sur l-express.ca que ça se passe.  N’oubliez pas également notre partenaire dinostalk.com.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur