Après de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Vancouver, un débat a éclaté quant au manque de français dans la programmation. Le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser a reçu de multiples plaintes à ce sujet mais également des requêtes concernant la trop grande place accordée au français. Le bilinguisme est-il un boulet ou une chance? Les réponses peuvent varier selon les interlocuteurs mais Graham Fraser insiste dans son dernier rapport sur la chance que représente la dualité linguistique. Des améliorations ont effectivement eu lieu depuis 40 ans mais le gouvernement semble maintenant laisser faire plus qu’il ne défend cette dualité. Graham Fraser le rappelle à l’ordre, de manière claire.
«Nous ferions d’énormes progrès comme pays si nous reconnaissions l’autre langue non pas comme une obligation, une imposition ou une concession, mais comme un précieux avantage.»
Graham Fraser ne passe pas par quatre chemins et conclue son sommaire par cette phrase cinglante en direction de toutes les critiques de la dualité linguistique et les sceptiques sur la chance que représente le bilinguisme.
Cette année le rapport contient deux volumes, le premier vient d’être dévoilé, l’autre arrivera à l’automne et contiendra toutes les données liées aux plaintes.
Le volume publié la semaine dernière est organisé en trois chapitres traitant de la nécessité d’investir dans la dualité linguistique, le second de la gouvernance (chapitre proche de celui du précédent rapport sur le leadership du gouvernement) alors que la troisième partie propose des témoignages en faveur du bilinguisme et avance quelques pistes de solutions pour renforcer le bilinguisme dans la fonction publique.