L’organisme torontois Oasis Centre des femmes a exprimé son indignation contre l’enlèvement de presque 300 adolescentes au Nigéria le 14 avril dernier. «Notre centre condamne cette cruauté et partage les douleurs de cet acte criminel avec la communauté nigériane et particulièrement les mères éprouvées», lit-on dans son communiqué.
«Comme centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel, nous sommes très alarmées et attristées quant au sort de ces jeunes filles. Cet acte barbare nous interpelle à notre lutte contre les violences de toute nature qui continuent de hanter la sécurité et la vie des milliers de femmes. Le monde entier fait face à une menace contre les femmes, contre les jeunes filles [femmes de demain] et notamment contre leur droit à l’éducation.»
La secte islamiste radicale Boko Haram (termes qui signifient «l’éducation occidentale est un péché»), sévit dans le nord du Nigéria. Depuis quelques années, ses attaques contre des églises chrétiennes et des écoles de filles ont fait des centaines de morts.
Leur chef a diffusé la semaine dernière une vidéo dans laquelle il confirme avoir enlevé les jeunes filles et annonce son intention de les vendre en esclavage – un discours «tourmentant et affreux» selon Oasis.
Une partie du territoire nigérian semble échapper au contrôle du gouvernement du président Goodluck Jonathan, incapable jusqu’à maintenant de faire échec aux milices de Boko Haram. Leur dernier fait d’armes a toutefois provoqué un émoi dans le monde entier qui inciterait plusieurs alliés à venir prêter main-forte au Nigéria.
«Les jeunes filles sont les piliers du développement durable pour toute nation», fait valoir Oasis, dont plusieurs intervenantes sont des femmes immigrantes de l’Afrique, à commencer par la présidente Dada Gasirabo, qui est originaire du Rwanda.