Radio-Canada mérite notre soutien!

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Publié 21/04/2009 par Darnace Torou

Il faut sauver la Société Radio-Canada (SRC) certes, mais il faut que Radio-Canada se décentralise davantage, pour représenter la diversité francophone hors-Québec et soit réellement Radio-Canada et non pas Radio Belle-Province.

Les organismes culturels et communautaires de Toronto se sentent interpellés par cette situation qui marginalise encore un peu plus ceux qui ont en commun la langue française.

Il serait sans doute bon d’envisager un grand mouvement de soutien à Radio-Canada à Toronto. Mais ce mouvement de soutien, légitime et nécessaire, devrait aussi inclure des modifications de gouvernance à l’interne au sein de la SRC – pour s’assurer que CJBC Toronto reflète l’extrême diversité de notre communauté dans le grand Toronto.

Pour décentraliser davantage Radio-Canada à l’extérieur de la Belle Province, pourquoi, par exemple, le grand responsable des services en français hors Québec ne serait-il pas en poste… hors Québec! Pourquoi ne pas faire comme les diplomates, un poste tournant, avec un terme fixe, par exemple 3 ans au Nouveau-Brunswick, 3 ans en Ontario, 3 ans en Colombie-Britannique?

Et à long terme, comment garantir la transparence et s’assurer que le personnel de CJBC provienne équitablement de toutes les régions qui forment notre communauté? Pourquoi ne pas comparer les chiffres sur les origines géographiques et politiques du personnel de CJBC-Toronto (avec leurs responsabilités: direction/réalisation, en ondes, hors ondes) et comparer ces chiffres avec les origines des franco-torontois à Toronto selon Statistiques Canada.

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Rappelons que selon le «Profil statistique 2005 – Profil général» (site de l’Office des Affaires Francophones), la francophonie torontoise est composée pour un tiers d’origine québécoise (36%), un tiers d’origine franco-ontarienne (32%) et un tiers venant d’ailleurs au pays ou dans le monde (29%).

La proportion de minorités raciales francophones a augmenté dans toutes les régions au cours de cette période. Il serait donc bon que compte soit tenu de cette réalité démographique.

Pour résumer:
–oui le gouvernement conservateur semble davantage disposé à renflouer l’industrie automobile que le secteur public de l’information;
–oui un secteur public de l’information joue un rôle primordial pour la santé d’une démocratie – et d’autant plus en milieu linguistique minoritaire;
–mais la SRC devrait davantage se décentraliser et refléter localement les «sociétés distinctes» du Canada francophone hors Québec.

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